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28 avril 2014 1 28 /04 /avril /2014 14:06

Cette course était LE gros objectif du printemps, LA course phare du club, celle où l’on est sensé atteindre son pic de forme. Si j’ai déjà participé plusieurs fois aux 10 km, je n’ai fait les 20 qu’une seule fois : c’était en 2011, ma première année au club. J’avais adoré ce parcours qui me faisait pourtant si peur, avec toutes ses montées qui nous mènent du bord du lac jusqu’à la cathédrale avant de redescendre au point de départ.

Depuis, plus de participation, ni aux 10 ni aux 20, j’étais en mode « hibernation » (ou plutôt sortie d’hibernation). Cette année, c’est promis, je vais enfin refaire les 20. Comme cette saison a plutôt bien commencé pour moi, je me suis fixé comme objectif de les boucler en 1h40, si possible un tantinet moins. En 2011, j’avais réalisé 1h45 avec beaucoup de bonheur, en mode découverte, avec un départ prudent qui m’avait permis de ne pas arriver déjà grillée dans les montées et de finir fort et bien.

Ayant gagné près de 6 minutes à Kerzers (les 15 km courus en mars) et près de 7 minutes à Cheseaux (10.3 km), ça doit être jouable. De plus, j'ai fait une bonne séance de 1000 m samedi dernier, où j'en ai réalisé deux en 4:03, vitesse que je n'avais encore jamais atteinte sur ce type d'intervalles. Cela me met en confiance. J’aime me fixer des objectifs réalistes, qui représentent un challenge sans toutefois mettre la barre trop haut, au risque que la course tourne au cauchemar. Après tout, je cours avant tout pour mon plaisir, je ne suis pas une élite et n’ai rien à gagner si ce n’est ma propre satisfaction.

Mon homme et moi avions indiqué le même temps estimé (donc 1h40), ce qui nous a placés dans le même bloc de départ, soit le deuxième. Dans la matinée (le départ des 20 km est donné à 18h), nous avons un peu étudié notre « stratégie de course », et je dois dire que j’ai eu soudain des doutes : pour réaliser 1h40 et compenser le temps perdu dans les montées (tout de même 7 km en tout), eh bien il faut aller drôlement vite sur le plat et en descente ! Finalement, je décide pour ma part que je courrai aux sensations, en essayant d’aller aussi vite que possible mais sans me mettre dans le rouge, du moins pas avant la fin du 6e kilomètre, début des vraies difficultés. De garder de la réserve pour pouvoir bien accélérer dans la descente et avoir encore du jus pours les deux derniers kilomètres de plat.

Profil du parcours

Profil du parcours

Quand nous nous plaçons dans le bloc de départ (après avoir trottiné une vingtaine de minutes et fait trois lignes droites), mon homme souhaite se mettre assez à l’avant. Cela ne me plaît pas trop, car à l’avant du bloc, il y a le ballon 1h30 (!), et à l’arrière celui d’1h40. J’ai peur que nous prenions un départ trop rapide en nous mettant trop à l’avant. Finalement on se placera au 1er tiers du bloc, un peu présomptueux je trouve …

Pan ! C’est parti ! Je trouve assez vite une allure qui me convient et où je me sens très bien. Mon chéri trouve qu’on est un peu vite, je regarde ma montre et vois qu’on est à 4:35, c’est effectivement rapide. Par prudence, je ralentis un peu, mais pas beaucoup car les sensations sont excellentes. On bouclera les 2e et 3e km en 4:43 et 4:44, je suis super bien, c’est parfait.

Arrive la montée de Denantou, près d’un kilomètre de montée avant de retrouver le plat et de redescencre au niveau du lac (2 km) pour aborder les 6 kilomètres de montées qui nous amèneront à la Place du Château. Je ne souhaite pas m’entamer dans cette première difficulté, mais elle passe super bien, j’ai trouvé mon "rythme de croisière", ou plutôt mon intensité d’effort. Je ne vois plus mon homme, il a ralenti. Comme nous avons décidé de courir chacun pour soi, je ne m’en préoccupe pas. Je relance bien sur ces deux kilomètres très roulants qui suivent mais ralentis à l’abord de la montée afin de ne pas l’attaquer trop fort. On en est déjà à plus de 6 km et je suis fraiche pour la grimpette.

La montée se fait par paliers : on monte, il y a des replats, on remonte, parfois on redescend même un peu, etc. Cela rend la course très plaisante, c’est varié, la difficulté n’est jamais très longue, j’adore ! Je ne me prends pas la tête dans les montées, je les cours à petites foulées, à mon rythme. Je me surprends à rattraper du monde, alors que je n'ai pas le sentiment d'aller vite. La plus longue mais pas la dernière, celle de Tivoli, passe elle aussi super bien. On a un bon bout de plat avant de grimper vers le centre ville : la rue de Bourg et la Cité. Comme toujours, il y a une ambiance du tonnerre en ville, la température est superbe (je cours en short et T-shirt sans manches), c’est vraiment le pied. Arrivée sur le Pont Bessière, j’entends mon neveu m’encourager (surprise, je ne savais pas qu’il serait là), puis c’est au tour d’une collègue de travail qui est placée au bout du pont et me verra passer deux fois, puisqu’on fait la boucle dans la Cité avant de redescendre. Ça me donne des ailes, je dois me calmer un peu pour attaquer la dernière montée. Et là, c’est Raymond, le président du club, qui m’encourage et me presse une éponge dans le dos, super sympa ! Ça y est, je suis en haut, le plus dur est fait, il ne reste plus que de la descente et du plat.

La fin ira super vite. Mes jambes sont vraiment bonnes sur cette course, j’arrive à bien accélérer et tenir un bon rythme. Vers le 15e, rue de la Vigie, les pompiers nous encouragent dans une fanfare de sirènes et klaxons. Un peu avant le 18e, après la grande descente de la Vallée de la Jeunesse, on passe devant la place de fête, et les deux derniers kilomètres sont toujours les plus durs : psychologiquement passer si près de l’arrivée et devoir s’en éloigner pour revenir n’est jamais très facile. Je regarde ma montre et vois 1h25 et des poussières. Soudain, je me dis que les 1h35 sont possibles : il reste un peu plus de 2 km, c’est jouable. Voilà qui va me motiver à ne rien lâcher jusqu’au bout.

Je franchis la ligne d’arrivée à 1h34:01 à mon chrono. Comme je l’ai démarré un peu trop tôt, il s’avère que mon temps réel est de 1h33:52 !!! Je suis super heureuse, je peine à y croire ! Si j’espérais faire moins de 1h40, je n’aurais jamais pensé être en moins de 1h35 !!! Et cerise sur le gâteau, avec de super sensations et beaucoup de bonheur, moi qui craignais de souffrir à vouloir chercher un chrono !

A l’arrivée, je retrouve d’autres membres du club : tous sont très heureux et ont bien couru. Il faut dire que les conditions étaient juste parfaites. J’attends mon homme, il terminera en 1h46:23. Il appréhendait ce parcours à cause de ses genoux qui supportent mal les descentes (séquelles du foot), il a dû ralentir là où tous accélèrent. Comme il ne s’est entraîné quasiment que sur du plat, ça n’a pas été facile pour lui, mais il s’en sort très bien !

La pluie commence à tomber, incroyable timing : la météo aura vraiment été avec nous, du moins ceux qui avons fini dans ces temps-là.

Une fois de retour à la maison, je peux tranquillement regarder mes données. Je vois que je n’ai été au-dessus des 5’ / km que dans les montées, mon kilomètre le plus lent aura été en 5:36, ce dont je suis vraiment super contente (c’est le CR des superlatifs !). Sur les plats, j’ai tourné entre 4:30 et 4:45 et mon kilomètre le plus rapide aura été en 4:06, en descente, évidemment.

Allure moyenne sur les 20 km : 4:41. Jamais je n’aurais cru ça possible. Et ce qui me comble le plus, c’est que j’ai vraiment bien géré ma course, je me suis sentie bien tout du long, je n’ai jamais eu la moindre once de découragement, je n’ai jamais été en difficulté. Cela ne veut pas dire que je ne me suis pas donnée à fond, car si je pense que j’avais un peu de marge, je suis certaine qu’un départ plus rapide m’aurait coûté cher ensuite, et pas dit que j’aurais fini mieux. Là, c’était juste parfait. 20 kilomètres de bonheur à l’état pur, j’adore et j’en redemande !

Encore un record qui tombe pour moi, j'améliore mon temps de plus de 11 minutes ! Car si j'avais fait de beaux progrès en 2011, 2012 et 2013 ont ensuite été des années de stagnation, voire de légère régression. Normal, on ne peut pas hiberner chaque année et espérer faire mieux l'année suivante ;-) 2011 et 2014 sont comme par hasard deux années sans hibernation ... 

Prochaine course avant de lever un peu le pied : le Grand Prix de Berne dans deux semaines : 10 miles magnifiques que je me réjouis de retrouver après 8 ans !

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14 avril 2014 1 14 /04 /avril /2014 20:48

Samedi dernier a eu lieu le Traîne-Savates, une course vallonnée de 10,3 km en nature, sur routes et chemins forestiers. Située deux semaines avant les 20 km de Lausanne, elle constitue une préparation idéale.

Sans être réellement difficile, elle n’est pas facile non plus. Les premiers kilomètres sont descendants, il faut faire attention à ne pas partir trop vite. Toute la partie en forêt est bien vallonnée avec notamment une montée au 7e (douce mais qui entame), et le retour sur bitume avec les deux derniers kilomètres en faux-plat montant sont longs et généralement face à la bise. En soi un très joli parcours en pleine campagne, très bien organisé il faut le dire. Mais voilà, j’en ai toujours bavé dessus. Ma dernière participation datait de 2011, où j’avais péniblement terminé en 53:32, souffrant de la chaleur inhabituelle pour la saison. C’était malgré tout mon meilleur temps sur ce parcours.

Cette année, où j’essaie de gagner un peu en vitesse sur les distances plus courtes, mon objectif était de terminer en moins de 50 minutes. D’après mon résultat à la Kerzerslauf, c’était tout à fait jouable. Mais je me méfie de ce parcours qui ne m’a jamais convenu jusqu’ici, et il suffit parfois de pas grand-chose pour se trouver en difficulté, rien n’est jamais acquis.

Samedi a été une manifique journée printannière, très douce. Des conditions qui faisaient penser à celles de 2011, et donc me faisaient craindre de souffrir à nouveau de la chaleur … Alors cette fois, j’ai décidé d’emblée de mettre la tenue d’été : short et T-shirt sans manches ! Fort heureusement, quelques nuages sont venus atténuer la chaleur et ont rendu les conditions vraiment très agréables. En plus, nous n’avons pour une fois pas eu droit à la bise sur le retour, ouf !

Avec le succès croissant de cette manifestation, l’organisation a décidé de mettre en place des blocs pour fluidifier le départ. M’étant inscrite avant qu’ils ne prennent cette décision, je n’ai pas pu indiquer de chrono, et je me suis retrouvée dans la zone C, soit les « moins de 58 minutes » (4 blocs prévus : <42’, <50’, <58’ et >58’). Pas mal au fond, car je n’étais pas sûre de réussir mon pari. Je me suis dit qu’en me plaçant tout à l’avant de ce 3e bloc, je ne serais au moins pas gênée. Sauf que sur place, quand j’ai demandé combien de temps séparait les blocs, on m’a dit qu’il s’agissait en fait uniquement de placer les coureurs selon leur vitesse (idée louable au passage) mais qu’il n’y aurait qu’un seul coup de pistolet ! Voilà qui changeait la donne. En étant dans la 2e moité des participants, j’allais être passablement gênée au départ. La bonne nouvelle étant que ce placement n’avait rien de contraingnant, et que je pouvais sans autres changer de bloc.

Je me suis donc mise aux côtés de mes copines et copains du club avec qui je cours habituellement.

Départ très rapide (euh … c’est pas ce que je voulais ?), je passe le 1er kilomètre en 4:04, c’est beaucoup trop vite, même si ça descend ! Je me reprends et ralentis un peu. Même comme ça, je suis déjà bien assez vite, il me faudra tenir les 10 kilomètres et je ne suis pas sûre d’y arriver. Je trouve quand même rapidement un rythme qui semble me convenir. Les kilomètres s’enchaînement et je suis assez bien, dans un effort soutenu mais maîtrisé.

A la montée du 7e, je suis dans le dur, bien sûr, mais elle passe bien. De manière générale, je remonte du monde (mais pas que !), je me suis fait pas mal doubler quand j’ai ralenti après le 1er kilomètre, mais là ça s’inverse. J’ai successivement en ligne de mire des coureurs/euses que je connais et qui courent en principe mieux que moi, je m’y accroche et en dépasserai ainsi plusieurs. Je ne regarde plus ma montre et me fie uniquement à mes sensations. De toutes façons, comme ce n’est pas plat, ça ne veut pas dire grand chose. Maintenir l’effort, tenir bon et ne rien lâcher. Le fait de s’accrocher à un(e) coureur(euse) devant soi est indéniablement une aide. Souvent, l’espace entre nous ne s’amenuise que très lentement, mais ça motive. Je ne veux pas faire d’accélération brusque, ce serait suicidaire, et puis de toutes façons je ne pense pas que je l’aurais pu ;-)

Arrivent les deux derniers kilomètres qui me paraissent comme toujours interminables. Un peu de public nous encourage sur ce dernier tronçon, c’est sympa. Je franchis la ligne d’arrivée en 46:34 (3 secondes de moins qu'à mon chrono que j'ai arrêté un tantinet trop tard), super contente ! Je n’aurais sincèrement jamais cru pouvoir faire un chrono pareil sur ce parcours. Si la distance annoncée est exacte, ça me fait du 4:31 au kilomètre, ce qui est incroyablement rapide pour moi ! J’ai quand même un doute, parce que ma montre indique seulement 10.05 km, soit 250 mètres de moins qu’annoncés … Même comme cela, ça me donne une super allure moyenne de 4:38 qui me comble au-delà de mes espérances ! Jusque là, mon meilleur chrono sur 10 km était de 47:49 en 2011 sur un parcours entièrement plat ...

Autre source de grande satisfaction : c’est la première fois que je ne subis pas ce parcours. Que j’ai le sentiment de l’avoir géré correctement. Je me suis ressaisie suffisamment tôt après mon départ trop rapide pour que je n’aie pas eu à en payer le prix.

Voilà donc qui me donne confiance. Les entraînements paient, mes progrès se confirment. Les risques que je prends en osant un peu plus sont récompensés. Je commence à croire que j’ai vraiment gagné un peu en vitesse comme je le souhaitais.

On verra maintenant ce que ça donne sur les 20 km de Lausanne. Les 1h40 que je vise sont à priori à ma portée. Il me faudra toutefois gérer les nombreuses montées et ne pas y perdre trop d’énergie. Mais je prends confiance, et ça fait du bien.

Relevé Garmin

Relevé Garmin

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24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 15:10

Après deux magnifiques semaines printanières d’une douceur exceptionnelle pour la saison, le temps s’est subitement gâté pile poil le jour de ce cross : chute des températures (encore acceptable, surtout pour courir) et fortes précipitations (déjà plus dérangeant).

Seulement voilà : je suis inscrite, pas question de faire la chochotte et de me désister !

J’avais déjà participé à ce cross en 2011. Je n’avais pas aimé : court, intense et dur ! En effet, le parcours consiste en une boucle de 2 kilomètres bien vallonnés, avec une petite côte courte mais très raide au milieu. Boucle à parcourir deux fois pour les femmes, trois pour les hommes. Côté terrain, c’est varié : goudron au début, puis à travers champs (gare aux trous !), et enfin chemin de forêt sinueux (sentier puis tout-venant).

Mais alors, pourquoi le refaire ? Parce que c’est un bon entraînement, ça remplace une bonne séance de 1000 mètres et c’est plus ludique. Parce que cette année, j’essaie aussi de gagner en vitesse, et ma foi, le court, c’est parfait pour ça. Enfin, pour voir un peu où j’en suis.

Je m’échauffe avec une copine du club, on en profite pour reconnaître le parcours. Il pleut à verse depuis le début de la matinée, il y a donc de beaucoup de flaques. Les terrains sont glissants, mais heureusement pas tellement boueux (juste quelques petits passages), les sols qui avaient bien séché ces derniers jours n’ont pas encore eu le temps d’absorber toute l’eau, ouf ! Je ne me souvenais pas par contre que la petite côte était aussi raide, aïe, ça va faire mal ! On fait encore quelques lignes droites, ça met bien en jambes avant le départ.

C’est parti pour deux tours ! Je m’emballe un peu puis ralentis, consciente que je ne tiendrai pas longtemps à ce rythme. Le parcours est cassant, mais je m’accroche. Je me surprends même à doubler quelques filles dans le petit béquet, moi qui n’aime pas les montées ! Le deuxième tour ne tourne pas au calvaire comme à ma première participation, même si c’est dur quand même. J’ai même assez d’énergie pour courir le 2e passage du béquet et dépasser encore une fille. Je me fais à mon tour dépasser en trombe peu avant l’arrivée, faut pas croire qu’il n’y a que moi qui double ! Je termine miraculeusement en 19:48, sous les 20’, ce que je n’avais même pas espéré ! 2:12 de gagnées, c’est énorme, je n’en reviens pas. Le comble de la surprise sera d’apprendre que je termine 2e de ma catégorie, derrière l’imbattable Anne-Laure, notre championne du club !

Bon, il faut relativiser aussi : nous n’étions pas nombreuses, 10 seulement dans ma catégorie … Après tout, ne dit-on pas que les absents ont toujours tort ? Mais je suis tout de même ravie. Nous étions plusieurs d’un niveau très proche, et pour une fois, c’est moi qui les ai devancées, même si je suis consciente qu’elles n’étaient pas dans leur meilleur jour non plus (il n’y a qu’à voir leurs chronos des années précédentes).

Je trouve ça très sympa de pouvoir rivaliser avec des personnes d’un niveau similaire, tantôt derrière, tantôt devant (beaucoup plus rarement ...). C’est très stimulant ! Il règne un très sain esprit de compétition (léger je vous rassure, personne ne joue la gagne !), productif et positif. J’aime ça. Et ce qui est chouette, c’est qu’on se réjouit du résultat des autres, on s’encourage, on se félicite (là, je parle des membres du club).

Je garde les pieds sur terre, je sais que j’ai bien couru à ce cross : ça, c’est ma grande satisfaction, et c’est le principal. Maintenant, je n'ai pas cassé la baraque non plus, mon chrono n'a rien de supersonique ! Mais pour moi, il y a une belle progression, et c'est ça qui compte. Pour ce qui est du classement, c'est plus anecdotique : il y a une part de chance, tant mieux pour moi :-) Et ça aura d’ailleurs vraiment été mon jour de chance : en plus de mon prix (bon de Fr. 40.- chez New Concept Sport gagné à la sueur de mon front, hé hé !), j’ai été tirée au sort et ai reçu un magnifique livre sur Athlétissima (meeting de Lausanne) avec un bon d’un mois au Let’s Go d’une valeur de Fr. 170.- !! Comme quoi une journée maussade peut en cacher une radieuse ;-)

Après avoir pris une bonne douche et enfilé des vêtements secs, nous sommes encore allées encourager les hommes, dont de nombreux membres du club ! Encore une fois, un moment très convivial et sympa. D’ailleurs, j’ai omis de préciser qu’eux aussi nous ont encouragées !

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20 mars 2014 4 20 /03 /mars /2014 11:55

Samedi dernier a eu lieu la Kerzerslauf, course de 15 km vallonnés sur asphalte et chemins de forêt. Un beau parcours, une grande course aussi de par le nombre de participants : plus de 5’500 au départ du 15 km cette année, sans compter les autres distances proposées. Une organisation au top (c’est la Suisse allemande !), et une météo idéale : 13°C, un ciel partiellement couvert, avec même quelques percées de soleil.

Kerzerslauf - 15 km

Après 2 participations en 2011 et 2012, j’espérais franchir un cap : celui des 1h15, donc 12 km/h de moyenne. Théoriquement à ma portée, mais rien n’est jamais gagné d’avance. Ce n’est que le début de la saison, et si je m’étais régalée lors de ma première participation (1h17:57 en mode découverte), j’avais en revanche tiré la langue l’année suivante en perdant près de 2’ et en souffrant dès le départ, alors que j’aurais dû en principe avoir progressé après ma première année complète au club.

Je suis très régulière depuis le début de l'année, et les entraînements se passent plutôt bien. J'espère en voir les résultats. C’est donc avec une certaine hâte et un soupçon d’appréhension (mais j'aime ça !) que je me suis rendue à Kerzers samedi.

Avec mon homme, on a un peu discuté de notre tactique de course le matin au petit-déjeuner. Lui a déjà réalisé le chrono que j’espère, et il était parti à une allure d’environ 4:50 sur les 4 premiers kilomètres (légèrement montants, surtout le premier). C'est plus rapide que les 5:00 de moyenne qu'il faut tenir, mais il faut bien compenser les minutes perdues dans les principales difficultés du parcours : le 5e kilomètre un peu casse-pattes avec une succession de "bosses", mais surtout la terrible montée du 9e kilomètre (où on perd facilement 1' à 1'30"). Il y a bien la descente des 6e et 7e kilomètre, et les derniers kilomètres qui sont également légèrement descendants, mais ça ne suffit sans doute pas en soi pour compenser tout le temps perdu.

Pour ma part, je préfère les départs prudents, pour ne pas me griller d’entrée et pouvoir finir fort. Je dois reconnaître que j’ai peur de me mettre dans le rouge, peur surtout de ne pas pouvoir maintenir l’effort jusqu’à la fin et de subir ma course. Je reste assez convaincue que les secondes qu’on croit gagner se paient cash ensuite. Mais j'avoue que c’est aussi par facilité, pour rester dans un certain confort. C’est très payant sur marathon, mais l’est-ce autant sur du plus court ? Je décide donc cette fois de prendre un peu plus de risques, mais pas trop quand même. Je vais tenter de partir sur des bases de 4:50 (argh, une folie ?), car effectivement, il faut bien compenser les secondes qu’on perd plus loin là où on le peut !

Petit échauffement d'une vingtaine de minutes, avec 3 lignes droites pour faire un peu monter le cardio. Au hasard des chemins empruntés, je me suis soudain retrouvée sur le tracé du parcours : du public sur les bords, et le panneau "km 1" ! Oups !!! J'ai juste eu le temps de faire demi-tour avant de croiser in extremis les hommes élite qui arrivaient en trombe, heureusement partis 7' après les femmes élite, je suis passée de justesse entre les gouttes !

Les départs sont donnés par blocs toutes les 2’ environ. Avec un temps indicatif d’1h18 donné à l’inscription, cela me place dans le 20e bloc !! Hé hé, je vous rassure, le 1er bloc est le no 10, et il y en a encore 6 derrière moi ;-) J’ai décidé de me mettre à l’avant, puisque nous sommes regroupés par niveaux. Le choix s'avère judicieux : départ fluide, pas de bousculade, je peux tout de suite pu prendre mon rythme (enfin, celui que je peux) sans subir celui des autres.

Descente du 6e (ne me cherchez pas, je ne suis pas sur cette photo !)

Descente du 6e (ne me cherchez pas, je ne suis pas sur cette photo !)

Impossible de tenir l'allure voulue sur le 1er kilomètre : il sera bouclé en 4:59. J'ai senti que tirer plus me mettrait en difficulté. J’ai ensuite profité du léger replat pour accélérer (4:47, 4:51, 4:39). Sur ce début de course, je me suis assez vite retrouvée aux côtés d’un coureur qui allait exactement à ma vitesse. Alors que j’aurais été tentée de lever un peu le pied, ça m’a incitée à m’accrocher et rester à sa hauteur (ce qui était très sympa soit dit en passant). On a pas mal dépassé, rattrapé le bloc précédent (Il y avait soudain plus de monde). Le 5e kilomètre est plus difficile, quelques petites montées cassent le rythme. Je l'aurai parcouru en pile 5:00, me voilà agréablement surprise ! M'enfin, je commence quand même à avoir des doutes : il me semble que je suis déjà bien haut en intensité, alors que les 2/3 restent à faire. Mon voisin de course me demande comment ça va, je lui réponds que je suis partie sans doute un peu vite … Heureusement, à partir de là, ça commence à descendre, d’abord légèrement, puis plus franchement. J'en profite pour lever le pied et accélère à peine (4:31 et 4:38), laissant mon compagnon de fortune s’échapper. Tant pis, il fallait que je récupère un peu avant d’attaquer le plat le long du réservoir et arriver avec un peu de réserve sur la fameuse montée du 9e ! Je voulais aussi m’éviter le point de côté qui me guette souvent lorsque je descends trop fort.

Au ravitaillement après le 7e kilomètre (j’ai fait l’impasse sur celui du 3e km), je passe mon lièvre qui s’est carrément arrêté pour boire : je bois toujours en trottinant, je n’aime pas m’arrêter. Je m’attendais à le voir revenir sur moi, mais non, je ne le verrai plus. Dommage, c’était très stimulant.

Montée du 9e : si, si, on ne dirait pas, mais je cours ! (je suis en jaune)

Montée du 9e : si, si, on ne dirait pas, mais je cours ! (je suis en jaune)

Nous arrivons sur le plus joli endroit du parcours : les deux kilomètres le long du réservoir, sur un sentier très agréable et roulant (4:45 et 4:47). L’allure est bonne, j’ai pu récupérer dans la descente et je continue donc à un bon rythme. Arrive la fameuse montée. C’est raide et assez long compte tenu de l’effort à fournir. Très vite, certains marchent à grandes enjambées. Je choisis de courir à toutes petites foulées, ça me donne l’impression de garder un rythme, même si je vais à peine plus vite que ceux qui marchent. Miracle : je boucle ce kilomètre en 6:07, ouf, j’ai bien limité la casse ! Je suis clairement dans le dur, mais je sais que le plus difficile est derrière. Et surtout, je sais que mon pari est gagné : j'ai passé le 10e kilomètre en 49' et la fin est roulante. Ça monte encore un peu jusqu’au milieu du 10e, puis c’est du plat et légère descente pour finir à nouveau à plat : 5:03, 4:44, 4:52, 4:28 et 4:11. Un peu de vent de face sur les deux derniers kilomètres, mais comme ils sont roulants, ça ne gêne pas trop. J’aurais voulu pouvoir tirer un peu plus sur la fin, mais je suis quand même bien entamée ;-)

Des cloches de vaches pour nous encourager dans la montée, j'adore !

Des cloches de vaches pour nous encourager dans la montée, j'adore !

Je termine donc en 1:12:23, très satisfaite de mon temps. Ça n’a pas été facile, mais je n’ai pas non plus souffert (ou juste ce qu'il faut). Je trouve que j’ai plutôt bien géré, peut-être partie un tantinet vite quand même. Je gardais en tête pendant la course que je ne pouvais pas prétendre vouloir battre mon record en ayant la sensation de me promener, il fallait bien que je me sorte un peu les trippes ! A aucun moment, je n’ai eu envie de baisser les bras, encore moins d’abandonner. Je n’ai pas eu de coup de barre, juste un peu le sentiment de ne pas pouvoir accélérer plus sur la fin. Mais finalement, quand je vois que j’étais à 4:11 sur le dernier kilomètre, c’est quand même une très bonne allure après 14 kilomètres dans les pattes !

Dernière ligne droite

Dernière ligne droite

Voilà. Donc premier objectif atteint, yes ! Je me suis encore fixée deux objectifs cette année : battre mon record perso aux 20 km de Lausanne et au Grand Prix de Berne.

Mon chrono à Kerzers correspond à une allure de 4:49. A priori, les 1h40 à Lausanne devraient être à ma portée : cela représente du 5:00 au km pour 5 kilomètres de plus, sur un parcours très vallonné. A nouveau, c’est jouable mais pas gagné d’avance ! Il va encore falloir bien m’entraîner.

Entretemps, 2 courses de préparation : le cross de Chavannes samedi prochain (4 km casse-pattes), puis le Traîne-Savates deux semaines avant Lausanne – 10.3 km sur un parcours du même genre que Kerzers.

Il y a bien sûr le marathon de Poznan (Pologne) en octobre avec le club. Mais comme nous serons en vacances tout le mois de septembre à sillonner la mythique Route 66, ma préparation sera toute relative (ce sera plutôt de l’entretien), et je n’entends pas faire un chrono : ce sera un marathon plaisir en très bonne compagnie :-)

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3 février 2014 1 03 /02 /février /2014 15:28

2013 est déjà derrière, et le mois de janvier 2014 aussi ! Que le temps file !

L’hiver est doux et clément, et pour une fois, je n’ai pas arrêté ni ralenti. Il ne faut pas crier victoire trop vite non plus, l’an dernier, c’est en février que j’avais baissé les bras … Mais cette année est différente, je le sens, je le sais.

Premier cross

Ma tactique des petits objectifs semble bien fonctionner. Après les petites courses de décembre, j’ai déjà participé au cross de Lausanne le 18 janvier. J’ai bien fait de l’inscrire sans trop réfléchir après mon marathon, car je ne l’aurais certainement pas fait plus tard. L’envie n’y était pas, j’avais peur (peur d’être une cloche et d’en baver). C’est une discipline que je ne connais pas et qui m’effraie. Je sais que c’est court et intense … tout ce que je n’aime pas ! Je sais aussi que c’est efficace et payant. Et le but premier, c’était de rester motivée par de petits objectifs à brève échéance.

Contrat rempli ! J’en ai bavé, oui, mais ça m’a plu, finalement. Le parcours n’est pas très difficile, faut l’avouer aussi : tout plat, juste quelques troncs à enjamber (4 par boucle, 5 boucles de 1 km, donc 20 petits sauts en tout). De la boue, mais sans trop (je m’attendais à pire). Je n’ai pas de chaussures à pointes, et je refuse de m’en acheter juste pour une épreuve ! Sauf que ça m’a donné envie d’en faire d’autres (folle, moi ?). Sauf qu’il n’y en a presque pas par chez nous : il y en a bien un samedi prochain, mais mon agenda perso ne me le permet pas.

Je n’ai pas super bien couru, mais ça n’a pas d’importance. J’en suis ressortie toute motivée, et c’était bien le but. J’ai terminée 24e femme sur 76, toutes catégories confondues, et 6e sur 26 femmes de 40-49 ans (c’est ma dernière année dans cette catégorie). Le classement me satisfait énormément, même si je suis déçue de mon allure personnelle (4:38 officiellement, mais 5:02 seulement si j’en crois ma Garmin). D’un autre côté, la boue et les virages ne permettent peut-être pas de courir aussi vite que sur du bitume … Les dépassements ne sont pas aisés, on perd y beaucoup d’énergie (c’est étroit et ça tourne, et dépasser doit souvent se faire par l’extérieur).

J’y ai appris qu’il faut parfois savoir rester derrière … En effet, il y avait devant moi une fille sur presque tout le parcours, j’étais dans sa foulée. Au milieu du 4e tour, me sentant bien, je décide de la dépasser. A peine devant elle, j’ai regretté mon geste : c’était bien plus facile derrière elle. Et dans la dernière ligne droite, elle m’a dépassée au sprint … d’une demi seconde ! Quelque chose me dit que si j’étais restée dans sa foulée, ça aurait pu être le contraire ! Cela n’a aucune importance, bien sûr, je ne cours pas pour le classement, mais mon petit côté compétitif a été titillé malgré tout ;) En fait, j’ai été doublée par deux filles dans la dernière ligne droite, mais un dernier sursaut d’orgueil m’a fait réagir et j’ai juste rattrapé l’autre (un centième de seconde !)

J’ai aimé l’esprit de ce cross. Beaucoup de membres du club (forcément, c’est "notre" cross), que ce soit pour courir ou pour encourager. Je n’aime pas les boucles, mais je dois dire que c’est très sympa d’être encouragée à chaque tour. J’ai aussi apprécié d’aller ensuite encourager les hommes (qui eux faisaient 8 boucles !), on les voit passer et repasser, c’est super ! Une très bonne expérience donc. Sans compter que les conditions étaient idéales : pas trop froid (3°C selon ma Garmin), gris mais sec, terrains corrects. Et une très bonne organisation, qui est à saluer (je lance des fleurs à mon club, là !).

Et la suite ?

Continuer à m’entraîner régulièrement avec le club, 2-3 fois par semaine : mardi – jeudi – samedi, plus 1-2 footings de mon côté, à mon petit rythme tranquille. Prochain objectif : les 15 km de la Kerzerslauf le 15 mars. J’y ai participé deux fois, en 2011 et 2012. La première fois, j’ai adoré, je découvrais, je n’avais pas d’objectif précis et je me suis vraiment fait plaisir. J’avais alors réalisé un chrono que je n’espérais même pas (1h17:56 alors que je visais moins d’1h30). La deuxième fois, j’ai beaucoup souffert, et fait un chrono décevant de 1h19:38 dans la douleur, très déçue. L’an dernier, j’ai fait l’impasse, je ne courais plus à cette période là … Cette année, j’aimerais bien me réconcilier avec ce parcours que j’aime beaucoup malgré tout. Prendre à nouveau du plaisir … et faire si possible mieux qu’en 2011. Est-ce compatible ? Je ne veux pas mettre la barre trop haut, je vise juste moins qu’en 2011, je ne cherche pas à faire une perf en soi. Mais tout de même, je me dis qu’après 3 ans au club, je devrais pouvoir faire mieux, non ?

2e objectif : ce seront les 20 km de Lausanne. Idem, faire mieux qu’en 2011 (1h45) et y prendre autant de plaisir (ça a été ma seule participation sur cette distance). Entre ces deux objectifs, il y aura le cross de Chavannes le 22 mars (4 km) et/ou le challenge Bambi le 5 avril (7.5 km nature), ainsi que le Traîne-Savates le 12 avril (10.3 km en nature). Cette dernière course n’est pas ma préférée, j’y souffre toujours terriblement. J’espère que j’arriverai cette fois à la gérer correctement et à y prendre du plaisir.

Et j’aimerais bien refaire une fois le Grand Prix de Berne (le 10 mai : 10 miles), ça fait longtemps que je ne l’ai plus couru, et j’adore cette course.

Voili, voilou, je me réjouis de ces courses à venir !

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19 décembre 2013 4 19 /12 /décembre /2013 09:21

Voilà, ma saison 2013 est terminée. J’ai participé aux deux dernières courses auxquelles je m’étais inscrite, à une semaine d’intervalle. Le moment venu, je n’avais envie de faire aucune des deux. Je m’y attendais un peu, c’est bien pourquoi je ne m’étais pas donné trop de temps de réfexion pour m’inscrire avant de changer d’avis !

Course de l’Escalade

Première participation à la plus grande manifestation de course à pied en Suisse. Il s’agit en fait d’une multitude de courses, regroupées par catégories (selon sexe et âge), ainsi qu’une épreuve festive « La Marmite » où les coureurs sont invités à se déguiser, un prix récompensant le meilleur déguisement.

Il fallait bien que j’y sois au moins une fois. J’appréhendais la foule, et j’avais raison. Déjà le retrait du dossard fut un petit parcours du combattant. N’habitant pas Genève ni sa région, je ne pouvais le retirer tanquillement la veille. J’avais donc jusqu’à une heure avant le départ de ma course pour le retirer.

Le parcours passe en trois endroits dans le parc des Bastions, où se trouve également le départ, l’arrivée, la cantine et le retrait des dossards. Autant dire qu’avec 33'000 participants tout au long de la journée, le public et les accompagnants, ça fait du monde ! Pour pouvoir traverser le parcours sans gêner les coureurs, des passerelles ont été installées. Sauf que ça bouchonnait drôlement pour les emprunter. C’est donc in extremis que j’ai pu retirer mon dossard, ouf ! Les indications manquaient également je trouve, il a fallu demander à plusieurs reprises où se faisait le retrait.

Pour l’échauffement, j’ai tourné en rond dans une partie du parc, pour la même raison : c’est compliqué si on ne veut pas couper le parcours, et je ne tenais pas non plus à trop m’éloigner avant de me rendre au départ (autre parcours du combattant). Heureusement, une amie m’avait dit qu’il fallait se rendre bien en avance dans la zone de départ. J’ai pour habitude d’y arriver généralement assez à la dernière minute, on peut toujours enjamber une barrière et se placer là où on veut. Mais pas à Genève. Pas à l’Escalade. Le départ est situé dans une rue en faux-plat montant, entre deux murs. Il y a bien un passage sur les côtés, mais il est fermé (sous surveillance).

Après 30 minutes de petit footing tranquille pour m’échauffer et trois lignes droites, je me suis donc dirigée vers le départ. J’y étais 25 minutes avant l’heure. Mais déjà que de monde ! Bon, j’étais quand même pas trop mal placée. Mais ça poussait déjà bien (impossible de se faufiler plus en avant, et puis tant pis, il n’y avait rien en jeu, on n’allait quand même pas faire la sauvage pour gagner quelques rangs).

Attente dans une assez bonne ambiance, musique et animation à l’appui. L’avantage de la foule : ça tient chaud quand on doit attendre immobiles ou presque pendant pratiquement une demi-heure !

Au coup de feu, c’est la grande bousculade : ça poussait comme pas permis, de vraies enragées prêtes à en découdre, jamais vu ça ! Je m’attendais à ce que les filles devant moi soient des rapides, raison pour laquelles elles s’étaient mises devant. Eh bien non : j’ai été sidérée par le nombre de coureuses qui couraient à toute petite allure, gênant la masse d’impatientes derrière elles. Mais une fois de plus : pourquoi les gens se mettent-ils en première ligne s’ils ne comptent pas aller vite ??? Je ne comprendrai jamais cette mentalité.

Après avoir laborieusement dépassé en essayant de ne pas bousculer mais en me faisant bousculer (quelle anarchie !), je me suis retrouvée avec des coureuses qui avaient à peu près la même allure que moi. Et depuis là, ça courait bien pour moi, beaucoup moins de monde. Ah oui, j’ai oublié de préciser que dans ma course (femmes II et III), nous étions un peu plus de 3400 inscrites (même si au final, nous n’étions que 2400 à l’arrivée, étonnant autant de défections par une si belle journée). Tout cela sur un parcours d’environ 2.4 km, à parcourir deux fois. Les deux tours ont vite passé. Des côtes, des descentes, des virages, on ne s’ennuie pas. Et beaucoup de monde dans les rues pour nous encourager, c’est une véritable fête à Genève ! Sur la fin, j’avais un peu moins de jus quand même, j’ai accéléré un peu mais pas autant que je l’aurais voulu. J’ai passé la ligne d’arrivée en 21:56 en temps brut (temps réel 21:42), assez contente de moi.

Comme je l’ai dit, le court n’est pas mon fort, mais je trouve que je ne me débrouille pas si mal au final. J’ai terminé 31e de ma catégorie (sur 1252 classées). Cet excellent classement pour moi, qui certes me fait très plaisir, s’explique assez aisément : d’une part, "l’élite" courait à part, et d’autre part il s’agit d’une course très populaire, donc avec beaucoup de coureuses qui viennent avant tout pour s’amuser et qui ne courent pas régulièrement. Faut être honnête et savoir relativiser ;-)

Course sympathique, mais je ne pense pas que je renouvellerai l’expérience : trop loin et trop de monde pour à peine plus de 20’ de course !

Midnight Christmas Run

Après Genève, Lausanne. Première paricipation également. J’ai choisi le parcours "long" (7.2 km) pour une question de timing : le départ à 23 heures me permettait de participer au repas d’anniversaire de ma sœur et de mon beau-frère. Comme mon fils m’avait pris mon dossard l’après-midi, je ne suis arrivée qu’une demi-heure avant le départ pour un petit échauffement. Etrange sensation que d’aller courir au milieu de la nuit ! Pas franchement motivée, pour ne pas dire pas du tout. Toute la semaine, j’ai senti que j’étais fatiguée. Physiquement. Je n’avais déjà pas de jus pour les accélérations que nous avons faites au club jeudi.

C’est donc sans surprise que la course fut dure pour moi. D’autant plus que le parcours est très vallonné, avec notamment l’enchaînement rue Saint-François – rue de Bourg à faire trois fois. Placée trop à l’arrière au départ, après un bel effet accordéon, j’ai dépensé beaucoup d’énergie à dépasser et zigue-zaguer au début (mais sans les bousculades de l’Escalade). Pour vite me rendre compte que j’étais déjà en sur-régime dès la première côte. Pas trop mal sur le premier tour, le 2e fut rude, le 3e encore pire. Pas de jus, pas de jambes. Les montées passaient mal, je n’arrivais pas à tirer, j’avais l’impression de ne pas avancer. Après le dernier passage sur la rue de Bourg, j’ai retrouvé un peu d’énergie et ai pu finir mieux. Un chrono brut de 36:35 (temps brut, pas de tapis au départ) qui pour être honnête me déçoit. Ça fait du 5:05 au km (contre 4:35 à Bulle et à Genève), pas très glorieux sur une si petite distance !

Je n’ai pas été sensible à l’ambiance, c’est souvent comme ça quand on en bave. Je suis bien contente d’avoir fini ma saison, un peu de repos actif est bien mérité maintenant. Je me réjouis de me contenter de footings tranquilles quelque temps, le temps de me régénérer.

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18 novembre 2013 1 18 /11 /novembre /2013 17:10

Une bonne expérience. J'ai bien fait de m'inscrire sans trop réfléchir, parce que samedi, je n'avais plus très envie d'y aller !

Ma première corrida

Mon homme, toujours fidèle supporter, m'a accompagnée. Nous nous sommes rendus à Bulle en voiture, nous sommes garés au parking Sottas, et avons utilisé le bus navette gratuie pour rejoindre le centre-ville.

Remise des dossards un peu anarchique : ceux-ci étaient triés par ordre numérique (faut donc connaître son numéro !), et distribués en "self-service" ! Du jamais vu ! Est-ce parce que nous étions en fin de journée, et que le gros des dossards avait déjà été remis ? Les courses ont en effet débuté en matinée pour les enfants, et se sont poursuivies tout au long de la journée. Quand nous sommes arrivés, la course homme était en cours, restait la course femmes, puis les élites femmes et enfin les élites hommes. Tout de même, je trouve cela plutôt léger ...

Echauffement en solo (je n'ai pas vu de connaissance, faut dire qu'on n'est pas arrivés en avance), j'avais de bonnes sensations, je me sentais très bien. Première fois que j'avais les jambes comme ça légères depuis mon marathon !

Je me suis rendue vers le départ une dizaine de minutes avant qu'il ne soit donné, et ai pu ainsi me placer assez en avant. Nous étions environ 450 pour un parcours de 6.150 km, consistant en 6 boucles de 1 km (+ 150 m pour rallier l'arrivée située 150 m plus loin que le départ).

J'ai démarré  mon chrono quelques secondes trop tard, après m'être aperçue qu'il n'y avait pas de tapis pour le départ, seulement un pour l'arrivée (et qui permettait aussi de prendre le temps de passage à chaque tour). Départ assez dense comme souvent, pas mal de monde sur le premier tour. Il fallait zigzaguer pour pouvoir aller à son rythme. Assez vite, je me suis calée dans une allure bien régulière. Le parcours est un faux-plat montant dans un sens, et un faux-plat descendant dans l'autre, mais le tout est assez plat tout de même.

Au premier tour, on donne un peu des coudes. Au deuxième, le peloton s'étire et on a bien de la place pour courir, ça devient agréable, mais les "lièvres" s'éloignent aussi. Au 3e tour, eh bien on commence à rattraper les dernières. A partir de là, ça redevient de plus en plus dense, avec de grandes différences d'allures. Au 4e tour, je me suis fait dépasser (déjà !) par la première ! Bref, c'est finalement assez rigolo.

Les six tours ont finalement vite passé, moi qui appréhendais de tourner en rond. Je suis contente, car j'ai bien dosé mon effort, et j'ai vraiment pris du plaisir sur cette course sans souffrir comme je le craignais (jamais couru une distance si courte en course !). Je me sentais bien, tout en fournissant un bon effort. A chaque tour, j'avais droit aux encouragements de mon mari vers le départ, et d'une copine sur l'autre moitié du parcours. Sympa :-)

A l'arrivée, on est dirigé sur la gauche. Je pensais qu'il y avait un autre tapis, j'ai donc continué de courir jusqu'à ce que je voie la coureuse devant moi s'arrêter quand on lui a demandé de rendre sa puce : apparemment, elle ne savait pas plus que moi où exactement le parcours se terminait ! Je suppose qu'il s'agit tout simplement du tapis qu'on traverse à chaque tour. Pas très clair ma foi ... Du coup, j'ai arrêté ma montre un peu trop tard. Et comme je l'avais également démarrée trop tard, au final, il n'y aura qu'une seconde de différence avec mon temps officiel ;-) (départ au coup de pistolet, arrivée à la puce).

En échange de la puce, on reçoit un T-shirt. J'ai eu de la chance en attrapant le dernier XS (comme c'est unisexe, ça taille grand).

 

Ma première corrida

Mon chrono : 28:14, soit 4:35/km d'allure moyenne. Ma Garmin est un peu plus optimiste, en indiquant une distance totale de 6.32 km (les zigzags combinés avec un légère imprécision du GPS) soit une allure moyenne de 4:28. Bien sûr, on croira les chiffres officiels :-)

Ce qui compte à mes yeux, c'est que dans les 2 cas, j'ai été très régulière, et de ça, je suis très satisfaite. Cela veut dire que j'ai bien géré mon effort, sans perdre de la vitesse au cours des kilomètres. Le chronométrage officiel donne un premier tour de 1.150 km, puis chaque tour de 1 km. Ma Garmin fait l'inverse, avec l'auto-lap au km.

Temps de passage officiels : 5:20 (soit 4:38 rapporté à 1 km) - 4:36 - 4:37 - 4:37 - 4:38 - 4:23

Je termine 17e de ma catégorie (sur 116 finishers et 3 disqualifiées pour avoir fait un tour de moins !). Il n'y a pas de classement femmes toutes catégories confondues, même si nous avons toutes couru ensemble. Pour les disqualifiées, je ne pense pas qu'elles aient fait exprès, ce n'est pas évident de compter ces tours (je le faisais sur les doigts !), et comme les plus rapides rattrapent les plus lentes, il y a de quoi s'enmêler les pinceaux !

Donc une très bonne expérience, et surtout enfin de nouveau une course PLAISIR :-)

 

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15 novembre 2013 5 15 /11 /novembre /2013 15:59

L’hiver n’est pas ma saison. Ce n’est pas nouveau. Les beaux discours, les belles résolutions, ça me connaît. Ce n’est généralement pas à Nouvel An que je les prends, mais dans ma phase post-marathon. Quand je surfe encore sur la vague d’endorphines, avant que je n’entre en hibernation.

Donc vous l’aurez deviné, je suis en plein dedans ! Cette année, j’ai choisi les mini-objectifs pour rester motivée, pour ne pas être tentée de tomber en léthargie. Avant d’avoir eu le temps de trop réfléchir (et surtout de changer d’avis), je me suis inscrite à quelques petites courses. L’idée n’est pas de me surpasser, mais simplement de rester dans le bain. De retrouver, ou plutôt d’aller à la recherche du plaisir perdu. Pas de prise de tête, juste m’amuser. Tout du moins dans un premier temps. A savoir jusqu’à la fin de l’année.

C’est la saison des corridas et autres courses de Noël ! Je m’en offre trois cette année. Une première pour moi.

Demain, la corrida bulloise : 6.150 km. Des boucles de 1 km, la dernière rallongée de 150 mètres. Paraît qu’il y a de l’ambiance. Y’a intérêt, parce que je n’aime pas tourner en rond !

La course de l’Escalade (Genève) : la manifestation de course à pied la plus populaire de Suisse. Nous sommes déjà 2600 rien que pour "ma" course (Femmes II et III), sur un petit parcours d’environ 2.4 km à faire deux fois (4787 m au total), autant dire que ça va bouchonner et bousculer ! Mais ambiance garantie, n’est-ce pas le but ?

Enfin, la Christmas Midnight Run (Lausanne) : une incontournable chez nous depuis quelques années, je me devais d’y participer au moins une fois ! Je vais tenter le "grand parcours" (7.5 km), soit trois tours en montagnes russes dans la vieille ville (même style à Genève d’ailleurs). Comme son nom l’indique, elle a lieu au milieu de la nuit (départ à 23h pour le 7.5k). LA grande difficulté en ce qui me concerne sera de m’extirper du repas festif qui la précédera (on fêtera ma sœur et son tendre époux) pour retrouver la froideur glaciale d’une nuit de décembre, brrrrr !

Voilà donc pour le programme de fin d’année.

Si je n’ai pas encore programmé la saison 2014, j’ai en revanche déjà inscrit le cross international de Lausanne qui a lieu le 18 janvier. Comme ça, je serai bien obligée de chausser mes runnings pendant et après les fêtes.

Il faudra bien sûr continuer ensuite sur ma lancée et tenir bon (l’an dernier, c’est en février et mars que j’ai arrêté de courir). Je compte donc participer à la Kerzerslauf en mars, une course de 15 km qui nécessite un minimum de préparation. J’espère que ce sera suffisant pour me maintenir MOTIVEE !

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31 octobre 2013 4 31 /10 /octobre /2013 13:40

A 4 jours du marathon, je récupère mes mollets, qui n'ont pas apprécié ma marche active de décrassage de lundi . Les jambes commencent à fourmiller, mais j'attends ce week-end pour rechausser mes runnings (mais le soleil me nargue, là )

Quelques images de mon marathon :

3697343 orig
prise de gel au 30e

3710847 orig
passage dans la vieille ville (env. 39e km)

3689653 orig
Juste avant d'entrer dans le Musée des Transports (arrivée)

3701506_orig.jpg
à quelques mètres de l'arrivée

Vidéo à suivre ...

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28 octobre 2013 1 28 /10 /octobre /2013 14:57

Voilà, c’est fait : j’ai couru mon 6e marathon dimanche dernier.

La semaine dernière s’est bien terminée. J’ai été mal fichue jusqu’à jeudi avec de méchants maux de gorge, puis tout s’est arrangé, ouf ! Quelle chance tout de même côté timing : c’était la semaine allégée, ça n’a donc pas eu de répercussion sur mon entraînement. Footings mardi (50’) et jeudi (40’) que j’ai pu faire sans difficulté.

Le week-end du marathon

Lucerne-2013-1539.JPG

Mes deux amies et moi sommes parties sur Lucerne samedi à midi, pour arriver dans l’après-midi, à temps pour retirer nos dossards à l’hôtel Schweizerhof. J’ai trouvé que l’expo était assez petite, qu’on n’était pas forcément très bien guidé dans cette succession de salons mis à disposition par l’hôtel, que la pasta party n’était pas tentante : manger en vitesse debout, ce n’est pas ce que j’attends d’une pasta party ! L’expo fermant à 17h, j’imagine qu’il en allait de même pour la pasta party ? En tous les cas, nous avons décidé d’aller se faire un bon petit repas en ville, les restaurants italiens ne manquent pas.

Nous avons pu nous faire faire des bracelets Asics avec les allures à tenir en fonction d’un chrono précis, allures qui tiennent compte du profil de la course (donc des irrégularités), ce que je trouve une super idée. Du reste, les temps de passage pour chaque kilomètre sont disponibles sur le site internet, mais seulement pour les chronos des meneurs d’allures (3h, 3h15, 3h30, 3h45, 4h, 4h15, 4h30 et 4h45). Très instructif. J’en ai fait faire un pour 3h43 (mon test 5k donnait comme l’an dernier 3h43:30). Normalement, ça donne du 5:18/km. Mais pour compenser les montées/descentes, le bracelet Asics indique 5:15/km sur les parties plates. Donc peut-être un peu plus ambitieux qu’un 3h43:30 sur du plat … Comme l’an dernier, j’avais couru le 1er semi à une moyenne de 5:14/km avant d’accélérer sur la 2e partie, et que je tiens cette année une forme comparable d’après les derniers entraînements et résultats, je me suis dit que ça devrait le faire.

Après cela, nous sommes allées faire notre dernière sortie : 30’ tranquillou incluant 6 x 30"/30" au bord du lac, un petit aller-retour hôtel-zone de départ/arrivée au Musée des Transports. Sensations moyennes, je trouvais mes mollets un peu raides …

Lucerne-2013 1524

Bonne petite soirée sympathique avec repas au resto italien de notre hôtel, situé en pleine vieille ville en zone piétonne (plat de pâtes, marathon oblige), puis essayages de la tenue de course en chambre (ceinture porte-gourdes ou pas ? Combien de gels ? Ceinture porte-dossard ? T-shirt manches courtes ou sans manches ? short trois-quarts ou court ?). Bref, c’était comique ! La nuit quant à elle a été horrible, heureusement que j’avais bien dormi les deux précédentes. L’hôtel est certes très bien situé, mais aussi en plein cœur de la ville, avec toute l’animation que cela suppose. Quel bruit ! Des fêtards tout au long de la nuit, sans interruption, des fenêtres mal isolées ! Quasiment pas fermé l’œil, une horreur.

Le jour du marathon

On s’est levées à 6h, avons déjeuné notre gâteau-sport maison (chacune sa recette), nous sommes retrouvées au restaurant à 7h pour le petit-déjeuner (un thé pour moi, puisque j’avais déjà mangé en chambre). Au réveil, le ciel était bien couvert mais sec. Le temps de remonter chercher nos affaires, la pluie s’est mise à tomber. D’abord faiblement, puis de plus en plus.

Nous avons pu prendre un bus pour nous rendre aux vestiaires y déposer nos sacs : ce n’était pas loin (2 km), mais on n’avait pas envie de se mouiller avant même de s’échauffer ! Là, grosse, grosse pluie. On est donc restées à l’abri jusqu’à la dernière minute, le temps de nous rendre en courant dans le bloc de départ (situé à un petit kilomètres des vestiaires).

Comme le semi-marathon et le marathon partent en même temps, cela fait du monde (environ 9000 inscrits en tout, dont plus de 7000 sur le semi). Nous avons donc choisi de nous mettre dans le bloc « moins de 3h45 », soit le 2e (le premier était pour les moins de 3h30). Car effectivement, chose assez curieuse, les coureurs sont libres de choisir dans quel bloc ils vont courir. C’est la même idée qu’à Valence, sauf que là-bas, il n’y a qu’un seul coup de pistolet, alors qu’à Lucerne, les départs sont donnés toutes les 5 minutes. C’est très bien, ça permet vraiment de fluidifier le peloton.

Nous décidons de partir ensemble, mais chacune courra pour elle-même, on ne s’attendra pas si on voit que l’allure ne nous convient pas.

Déjà jamais très motivée pour ce marathon, je n’ai vraiment pas envie de courir avec en plus cette pluie qui tombe. Bon, on verra bien ce que ça donnera, mais j’avoue n’avoir jamais pris le départ dans un tel état d’esprit. Je demande si j’arriverai à résister à la tentation de m’arrêter au premier tour ! On part donc autour des 5:15, ou tout du moins on essaie. Si les 4 premiers kilomètres sont plats, mon GPS affiche de grandes variations (il affiche pourtant l’allure moyenne par km et non instantanée) alors qu’il me semble qu’on a une allure constante. Je décide de me fier à mes sensations plus qu’à ma montre. Et de toutes façons, la première côte arrive assez vite, inutile donc e se focaliser sur le chrono. Il y a énormément de monde avec tous ces coureurs, pas mal d’ambiance dans la ville. Pourtant, tout cela ne semble pas me toucher, je suis comme « à côté de ma course », un peu comme à Morat-Fribourg.

Les kilomètres 5-10 sont vallonnés, avec deux principales côtes. Elles me paraissent acceptables, sans doute encore à cause de mon bon état de fraicheur (on n’est qu’au début). Dans la 2e descente, je ne vois plus mes copines, elles sont sans doute un peu derrière. Faut dire que j’ai pas mal accéléré dans la descente, sans forcer pour autant, mais disons que je fais le yo-yo en fonction du profil. Et je dois dire que ça fait du bien de pouvoir dérouler un peu :)

Je ne vais pas détailler toute la course, ce serait ennuyeux, et je ne me souviens pas de tout. Ce que je peux dire, c’est que le parcours est certes varié, mais difficile. Après les côtes, ce sont les nombreux virages, un passage étroit sur chemin non goudronné, un passage dans le bâtiment du KKL (assez fun je dois dire, avec un tapis bleu au sol, des jeux de lumières et musique à fond), un passage dans la vieille ville sur routes pavées, bref, beaucoup de changements qui ne permettent pas d’adopter une vitesse constante. Très difficile dans ces conditions de trouver son rythme. Assez vite, je vais renoncer à rechercher une allure particulière. Je vais quand même régulièrement vérifier sur ma montre que je ne dépasse pas les 5:18, et quand ça arrive, j’essaie d’accélérer. Quant au bracelet Asics, il ne me sera d’aucune utilité : c’est écrit trop petit et je n’arrive pas à le lire en courant !

Au demi-tour (que cette ligne droite me paraît longue), le gros du peloton nous quitte, ne restent plus que les marathoniens. Et là, quel contraste ! On a plus de place pour courir (c’est le moins qu’on puisse dire), mais je sens que ça va être plus dur. Beaucoup moins d’animation dans les rues, beaucoup moins de public (sauf sur les derniers kilomètres). Je ne me pose pas la question d’arrêter ou non, c’est déjà bien ! La pluie s'est arrêtée, et le soleil commence même à percer. Les montées du 2e tour me paraissent comme prévu bien plus importantes, et on les voit mieux sans tout ce monde autour de soi. Pourtant, elles passent relativement bien, je garde une bonne allure (je force un peu, car je sais que je pourrai récupérer dans la descente). Toute la fin du parcours se fera uniquement au mental, sans plaisir. Ma tête commande, je me force à garder un certain rythme quand je sens que mes jambes calent un peu. Ce n’est pas évident, mais j’y arrive. Je me dis que c’est tout ce que j’ai à faire : veiller à ne pas ralentir. Comme mon souffle va super bien, mes pulsations aussi, seules mes jambes sont fatiguées. Sans douleurs ni crampes, je n’ai aucune excuse pour ralentir, c’est aussi ça un marathon : ça ne se fait pas sans quelques efforts …

La météo s’est bien arrangée, et il fait carrément beau sur la fin. Vers le 39e km, avant d’entrer dans la vieille ville, j’entends "Allez chérie !" ! Et stupéfaite, je vois mon homme qui est là, il m’a fait la surprise de venir m’encourager ! Incroyable ! Ca me donne un bon coup de fouet, et je vais pouvoir finir "en force", ragaillardie par cette superbe attention. Ça monte un peu puis redescend, et on arrive sur les deux-trois derniers kilomètres qui sont plats. Au 40e, j’hésite à regarder ma montre, je ne veux pas me mettre la pression (à ce moment là, je n’ai aucune idée de mon temps). Puis je me souviens de ma frustration à Morat-Fribourg, où j’ai fait 1h30:01. Alors je me décide à regarder quand même, et je vois 3h29 (pour les secondes je ne sais pas). Là, je me dis que contre toute attente, je devrais pouvoir passer sous les 3h40 en tirant un peu. J’accélère, et j’arrive en 3h39:27 ! Pari improbable réussi, je suis super contente ! Voilà qui va gommer le manque de plaisir pendant la course. Ça en valait la peine, je suis fière de moi, je ne m’y attendais vraiment pas !

J’attends les autres, je cherche mon homme (qui a certainement rejoint la zone d’arrivée), mais il y a beaucoup de monde, et je ne vois personne. Je vais retirer mon T-shirt de finisher, et je me rends aux vestiaires prendre une douche bien méritée : je suis trempée jusqu’au slip avec toute la pluie qu’on a ramassée. En sortant de la douche, je retrouve mes copines, qui sont bien fatiguées, elles ont passablement souffert. Elles ont vu mon mari et m’indiquent où il se trouve. Je vais le rejoindre pendant qu’elles se douchent, on se boit une bonne bière (elle était dégueulasse !), et on va les retrouver. On se rendra tous ensemble à l’hôtel (encore deux bons kilomètres à marcher, mais ça fait beaucoup de bien). Pour ma part, je me sens encore très en forme, pas de douleurs, les jambes à peine fatiguées. J’ai vraiment de la chance je dois dire. On ira se manger une bonne pizza, puis il est temps de rentrer sur Lausanne. Un week-end fort sympathique, qui malgré le manque de plaisir sur la course, aura été très convivial et même très positif pour moi.

Aujourd’hui, tout va bien, j’ai bien dormi, mais j’ai quand même les mollets bien courbatus je dois dire.

Quelques chiffres : 1er semi en 1h50:57, 2e semi en 1h48:30, soit un negative split de 2:27

Ma Garmin indique un dénivelé (positif et négatif) de 430 mètres tout de même (contre seulement 140 à Lausanne). J’aimerais bien vérifier, mais je ne trouve nulle part le dénivelé cumulé officiel.

Mes impressions

Tout d'abord le marathon : Lucerne et ses alentours sont juste magnifiques, j'adore cette région. Le parcours pourtant n'a rien de très exceptionnel à mon goût. Evidemment, le mauvais temps y est certainement pour quelque chose sur mon impression générale. Il y a de très beaux passages (le long du lac, à travers la vieille ville), mais le reste m'a paru quelconque. L'ambiance est très bonne, mais surtout sur le semi. On se sent un peu abandonnés sur le 2e tour, on a le sentiment d'être des retardataires oubliés. Pas partout, mais sur la plus grande partie du parcours. Alors que c'est justement quand les kilomètres s'accumulent qu'on aurait besoin d'encouragements ... Heureusemet, on retrouve la foule sur les derniers kilomètres. Et heureusement aussi, la météo s'est mise de notre côté sur la fin.

Personnellement, je préfère Lausanne. Le cadre est magnifique avec le lac d'un côté, et le vignoble du Lavaux de l'autre (patrimoine mondial de l'UNESCO). Il y a moins d'animation, mais c'est plus régulier. Le plus terrible à Lucerne, et c'est ce que je craignais, ce sont ces 2 boucles. Et cette idée aberrante de faire partir le semi avec le marathon. Une erreur à mon avis.

Quant à l'organisation, elle est excellente, mais on aurait apprécié la distribution avec le dossard d'une pélerine en plastique, comme cela s'est longtemps fait à Lausanne. Cela nous aurait permis de mieux attendre sous la pluie. De même à l'arrivée, pas de couverture. Bon, je fais la difficile, parce que honnêtement, tout le reste est très bien. On mettra ma sévérité sur mon manque de motivation et ma mauvaise nuit à l'hôtel  Je crois que mon manque de motivation m'a rendue hermétique à certains aspects que j'aurais bien mieux appréciés si j'étais arrivée avec un esprit positif !

Quant à ma performance, j'en suis ravie. C'est mon troisième marathon consécutif sous les 3h40, et très sincèrement, je ne pensais pas pouvoir le faire hier, sur ce parcours, alors que j'y allais sans grande envie. La météo, soyons honnêtes, n'était pas si mauvaise que ça pour courir : il  pleuvait, certes, mais une fois lancés, ça ne gêne plus vraiment. Il n'y avait pas de vent, ce qui aurait été bien plus gênant !

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