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20 mars 2014 4 20 /03 /mars /2014 11:55

Samedi dernier a eu lieu la Kerzerslauf, course de 15 km vallonnés sur asphalte et chemins de forêt. Un beau parcours, une grande course aussi de par le nombre de participants : plus de 5’500 au départ du 15 km cette année, sans compter les autres distances proposées. Une organisation au top (c’est la Suisse allemande !), et une météo idéale : 13°C, un ciel partiellement couvert, avec même quelques percées de soleil.

Kerzerslauf - 15 km

Après 2 participations en 2011 et 2012, j’espérais franchir un cap : celui des 1h15, donc 12 km/h de moyenne. Théoriquement à ma portée, mais rien n’est jamais gagné d’avance. Ce n’est que le début de la saison, et si je m’étais régalée lors de ma première participation (1h17:57 en mode découverte), j’avais en revanche tiré la langue l’année suivante en perdant près de 2’ et en souffrant dès le départ, alors que j’aurais dû en principe avoir progressé après ma première année complète au club.

Je suis très régulière depuis le début de l'année, et les entraînements se passent plutôt bien. J'espère en voir les résultats. C’est donc avec une certaine hâte et un soupçon d’appréhension (mais j'aime ça !) que je me suis rendue à Kerzers samedi.

Avec mon homme, on a un peu discuté de notre tactique de course le matin au petit-déjeuner. Lui a déjà réalisé le chrono que j’espère, et il était parti à une allure d’environ 4:50 sur les 4 premiers kilomètres (légèrement montants, surtout le premier). C'est plus rapide que les 5:00 de moyenne qu'il faut tenir, mais il faut bien compenser les minutes perdues dans les principales difficultés du parcours : le 5e kilomètre un peu casse-pattes avec une succession de "bosses", mais surtout la terrible montée du 9e kilomètre (où on perd facilement 1' à 1'30"). Il y a bien la descente des 6e et 7e kilomètre, et les derniers kilomètres qui sont également légèrement descendants, mais ça ne suffit sans doute pas en soi pour compenser tout le temps perdu.

Pour ma part, je préfère les départs prudents, pour ne pas me griller d’entrée et pouvoir finir fort. Je dois reconnaître que j’ai peur de me mettre dans le rouge, peur surtout de ne pas pouvoir maintenir l’effort jusqu’à la fin et de subir ma course. Je reste assez convaincue que les secondes qu’on croit gagner se paient cash ensuite. Mais j'avoue que c’est aussi par facilité, pour rester dans un certain confort. C’est très payant sur marathon, mais l’est-ce autant sur du plus court ? Je décide donc cette fois de prendre un peu plus de risques, mais pas trop quand même. Je vais tenter de partir sur des bases de 4:50 (argh, une folie ?), car effectivement, il faut bien compenser les secondes qu’on perd plus loin là où on le peut !

Petit échauffement d'une vingtaine de minutes, avec 3 lignes droites pour faire un peu monter le cardio. Au hasard des chemins empruntés, je me suis soudain retrouvée sur le tracé du parcours : du public sur les bords, et le panneau "km 1" ! Oups !!! J'ai juste eu le temps de faire demi-tour avant de croiser in extremis les hommes élite qui arrivaient en trombe, heureusement partis 7' après les femmes élite, je suis passée de justesse entre les gouttes !

Les départs sont donnés par blocs toutes les 2’ environ. Avec un temps indicatif d’1h18 donné à l’inscription, cela me place dans le 20e bloc !! Hé hé, je vous rassure, le 1er bloc est le no 10, et il y en a encore 6 derrière moi ;-) J’ai décidé de me mettre à l’avant, puisque nous sommes regroupés par niveaux. Le choix s'avère judicieux : départ fluide, pas de bousculade, je peux tout de suite pu prendre mon rythme (enfin, celui que je peux) sans subir celui des autres.

Descente du 6e (ne me cherchez pas, je ne suis pas sur cette photo !)

Descente du 6e (ne me cherchez pas, je ne suis pas sur cette photo !)

Impossible de tenir l'allure voulue sur le 1er kilomètre : il sera bouclé en 4:59. J'ai senti que tirer plus me mettrait en difficulté. J’ai ensuite profité du léger replat pour accélérer (4:47, 4:51, 4:39). Sur ce début de course, je me suis assez vite retrouvée aux côtés d’un coureur qui allait exactement à ma vitesse. Alors que j’aurais été tentée de lever un peu le pied, ça m’a incitée à m’accrocher et rester à sa hauteur (ce qui était très sympa soit dit en passant). On a pas mal dépassé, rattrapé le bloc précédent (Il y avait soudain plus de monde). Le 5e kilomètre est plus difficile, quelques petites montées cassent le rythme. Je l'aurai parcouru en pile 5:00, me voilà agréablement surprise ! M'enfin, je commence quand même à avoir des doutes : il me semble que je suis déjà bien haut en intensité, alors que les 2/3 restent à faire. Mon voisin de course me demande comment ça va, je lui réponds que je suis partie sans doute un peu vite … Heureusement, à partir de là, ça commence à descendre, d’abord légèrement, puis plus franchement. J'en profite pour lever le pied et accélère à peine (4:31 et 4:38), laissant mon compagnon de fortune s’échapper. Tant pis, il fallait que je récupère un peu avant d’attaquer le plat le long du réservoir et arriver avec un peu de réserve sur la fameuse montée du 9e ! Je voulais aussi m’éviter le point de côté qui me guette souvent lorsque je descends trop fort.

Au ravitaillement après le 7e kilomètre (j’ai fait l’impasse sur celui du 3e km), je passe mon lièvre qui s’est carrément arrêté pour boire : je bois toujours en trottinant, je n’aime pas m’arrêter. Je m’attendais à le voir revenir sur moi, mais non, je ne le verrai plus. Dommage, c’était très stimulant.

Montée du 9e : si, si, on ne dirait pas, mais je cours ! (je suis en jaune)

Montée du 9e : si, si, on ne dirait pas, mais je cours ! (je suis en jaune)

Nous arrivons sur le plus joli endroit du parcours : les deux kilomètres le long du réservoir, sur un sentier très agréable et roulant (4:45 et 4:47). L’allure est bonne, j’ai pu récupérer dans la descente et je continue donc à un bon rythme. Arrive la fameuse montée. C’est raide et assez long compte tenu de l’effort à fournir. Très vite, certains marchent à grandes enjambées. Je choisis de courir à toutes petites foulées, ça me donne l’impression de garder un rythme, même si je vais à peine plus vite que ceux qui marchent. Miracle : je boucle ce kilomètre en 6:07, ouf, j’ai bien limité la casse ! Je suis clairement dans le dur, mais je sais que le plus difficile est derrière. Et surtout, je sais que mon pari est gagné : j'ai passé le 10e kilomètre en 49' et la fin est roulante. Ça monte encore un peu jusqu’au milieu du 10e, puis c’est du plat et légère descente pour finir à nouveau à plat : 5:03, 4:44, 4:52, 4:28 et 4:11. Un peu de vent de face sur les deux derniers kilomètres, mais comme ils sont roulants, ça ne gêne pas trop. J’aurais voulu pouvoir tirer un peu plus sur la fin, mais je suis quand même bien entamée ;-)

Des cloches de vaches pour nous encourager dans la montée, j'adore !

Des cloches de vaches pour nous encourager dans la montée, j'adore !

Je termine donc en 1:12:23, très satisfaite de mon temps. Ça n’a pas été facile, mais je n’ai pas non plus souffert (ou juste ce qu'il faut). Je trouve que j’ai plutôt bien géré, peut-être partie un tantinet vite quand même. Je gardais en tête pendant la course que je ne pouvais pas prétendre vouloir battre mon record en ayant la sensation de me promener, il fallait bien que je me sorte un peu les trippes ! A aucun moment, je n’ai eu envie de baisser les bras, encore moins d’abandonner. Je n’ai pas eu de coup de barre, juste un peu le sentiment de ne pas pouvoir accélérer plus sur la fin. Mais finalement, quand je vois que j’étais à 4:11 sur le dernier kilomètre, c’est quand même une très bonne allure après 14 kilomètres dans les pattes !

Dernière ligne droite

Dernière ligne droite

Voilà. Donc premier objectif atteint, yes ! Je me suis encore fixée deux objectifs cette année : battre mon record perso aux 20 km de Lausanne et au Grand Prix de Berne.

Mon chrono à Kerzers correspond à une allure de 4:49. A priori, les 1h40 à Lausanne devraient être à ma portée : cela représente du 5:00 au km pour 5 kilomètres de plus, sur un parcours très vallonné. A nouveau, c’est jouable mais pas gagné d’avance ! Il va encore falloir bien m’entraîner.

Entretemps, 2 courses de préparation : le cross de Chavannes samedi prochain (4 km casse-pattes), puis le Traîne-Savates deux semaines avant Lausanne – 10.3 km sur un parcours du même genre que Kerzers.

Il y a bien sûr le marathon de Poznan (Pologne) en octobre avec le club. Mais comme nous serons en vacances tout le mois de septembre à sillonner la mythique Route 66, ma préparation sera toute relative (ce sera plutôt de l’entretien), et je n’entends pas faire un chrono : ce sera un marathon plaisir en très bonne compagnie :-)

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commentaires

R
Bravo Valérie pour cette superbe course et pour ce beau chrono. Bonne continuation :-)
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V
Bravo, félicitations :-) la classe.
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S
Bravo Valérie ! objectif largement atteint pour un parcours difficile :) Tu as la forme, bonne continuation pour la suite...
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E
Excellent. Sacré rythme sur une course technique. Bravo
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L
Cela semble une course difficile alors un tel chrono, c'est top. Bravo !
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  • : J'y partage mes entraînements, mes courses, parfois mes réflexions, mais toujours en rapport avec la course à pied.
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