Après mon footing de lundi (55'), j’ai ma cheville gauche qui m’a chicanée. Elle n’était pas douloureuse, mais sensible, si vous voyez ce que je veux dire. Je ne me la suis pas tordue (quoique je me souviens avoir eu quelques mauvais appuis sur un chemin tortueux et bourré de racines), je pense que ça vient de mes runnings. La paire que j’utilise pour mes sorties longues et/ou lentes, qui est une paire assez lourde mais très amortissante, arrive au bout je pense. J’avais déjà un petit doute avant de les enfiler, car la cheville était très légèrement sensible après la sortie longue de dimanche. Mais j’avais mis ça sur le compte des kilomètres accumulés. Or, lundi, ça s’est confirmé, ma cheville proteste. Il faut dire que j’avais envie de me faire plaisir en parcourant plein de jolis petits sentiers dans ma forêt, mais avec beaucoup de passages caillouteux ou racineux, irréguliers et pas franchement top pour les appuis … Ce n’était pas une brillante idée !
J’ai bien glacé et mis de la pommade (Perskindol pour ceux qui connaissent) lundi soir, encore de la pommade mardi avant d’aller courir. Car oui, hier j’avais encore une sortie, la 4e consécutive depuis samedi, ce qui constitue la plus lourde charge pour mes gambettes depuis le début de la prépa : 57.8 km en 4 jours. J’appréhendais donc un peu, et pour la cheville, et pour le contenu : 40’ à 90% fcm après 30’ de footing, en terminant par 10’ de footing. Soit 10’ à 90% de plus que mardi dernier. Je suis allée retrouver notre équipe au bord du lac, pour toujours les mêmes raisons : du plat ! Nous avons pu ainsi profiter de la dernière belle journée avant la dégradation annoncée dès aujourd’hui et la dégringolade du thermomètre. Il faisait vraiment magnifique, et je me répète, le cadre était magnifique, je ne m’en lasse pas.
J’ai mis mes nouvelles Asics Sky Speed 2, celles que j’ai déjà portées pour mes dernières compétitions et qui vont très bien. Ce sont celles que je mettrai aussi pour le marathon. Nous sommes partis tranquillement pour les 30’ de footing, et ma cheville ne s’est pas manifestée. Il faut dire qu’il n’y a pas de pièges à chevilles là-bas ! Je vais du reste éviter les chemins instables jusqu’au jour J.
Nous étions partagés quant à la façon de courir ces 40 minutes. Pour ma part, j’avais l’instruction de les faire à 90%, mais les autres qui accusent une légère fatigue se sont vus indiquer de les faire plus doucement, autour des 12 km/h. Après réflexion, j’ai décidé de m’aligner sur eux, à ce stade, on risque plus en en faisant trop que pas assez. En plus, je ne me sentais pas trop de forcer, 40 minutes, ça me paraissait une éternité ! Nous avons donc démarré autour des 12 km/h comme prévu, plutôt 11.8, puis 12, puis 12.2 … Mine de rien, on vite fait d’aller plus vite. A ma grande surprise, je me sentais super bien. Un peu malgré moi au début, puis en sentant que ça passait, volontairement, j’ai progressivement accéléré. Oh, pas mis le turbo, non, mais gentiment été un peu plus vite. Les autres sont restés en arrière, se tenant à leur (sage) décision. Qu’est-ce que je me sentais bien ! Avec en plus cette vue magnifique sur le lac et les montagnes, cette température idéale, un léger vent mais pas suffisant pour être gênant, c’était juste parfait.
Finalement, j’aurai couru 8.44 km en 40’, soit une allure moyenne de 4:44 au km. En étant super bien. D’abord bien en-dessous des 90%, puis pile dedans. Et ma cheville, eh bien elle n’a pas protesté, elle s’est fait oublier, et je l’ai oubliée ! Je pense donc que ce sont bien les chaussures, et sans doute le terrain aussi. Encore 10 minutes de retour au calme, et la séance était déjà terminée. J’ai vraiment eu du plaisir à courir hier, et je m’étonne de la forme que je tenais après 4 jours consécutifs. J’espère juste ne pas en avoir trop fait. Mais finalement, je n’ai fait que suivre les instructions qui m’étaient données, donc ça devrait aller je pense. En tous cas, ça fait du bien pour la confiance. Tenir du 12.7 km/h pendant 40 minutes, voilà quelque chose dont j’étais bien incapable il y a quelques mois encore !
La perte de poids y est aussi pour quelque chose : c’est tellement plus facile de courir plus vite quand on est plus légère ! Je me sens si bien dans mon corps maintenant, qu’est-ce que ça change ! 14 kg quand même depuis le début de l’année, ça fait une différence. Je vous rassure, je stabilise depuis 2 mois, je ne fais donc pas de régime à l’aube de mon marathon, j’ai même repris un petit kilo, mais comme je ne fais pas d’excès, je ne m’en inquiète pas.
Pour la suite du programme, il y a encore une séance de VMA jeudi (la même que jeudi dernier), et samedi un test de 5 km. Ce que je redoute un peu : courir 5 km à fond (enfin, plutôt au plus vite pour la distance), je n’ai jamais fait, et ça me paraît long ! Et je ne sais pas trop sur quelle base partir. Ose-je tenter 13 km/h ? Vais-je tenir ? Bon, ce n’est pas une compétition, il n’y a pas d’enjeu, mais je n’aimerais pas finir dans la douleur et m’effondrer sur la fin, j’aimerais bien gérer et finir fort si possible. Eh oui, même sans enjeu, j’aime bien faire.
Après, il y aura 1h de footing le dimanche, puis plus que de petites sorties de 40’ maximum (mardi, jeudi et un dernière petite samedi, veille du marathon).
On arrive déjà au bout, mais qu’est-ce que j’ai aimé cette prépa ! Je n’ai pas encore couru mon marathon que j’ai déjà presque hâte de préparer le suivant ! Dingue, non ?
Ah ! J’allais oublier : ma cheville va nettement mieux ce matin !!! Je ne l’ai apparemment pas malmenée hier avec ma sortie !