Après du repos dimanche, et un petit footing léger de 42' hier (avec des jambes lourdes et des sensations pas terribles), je suis allée faire mon test cet après-midi. Heureusmement, je me sentais très bien, ça aurait été dommage d'arriver sur les genoux pour cette occasion !
J'ai dû commencer par une dizaine de minutes d'échauffement en courant à 7 km/h sur le tapis, c'est court, mais suffisant semble-t-il. Pendant ce temps, la femme qui me fait passer le test, Chantal Daucourt, triple championne d'Europe de VTT et très bonne coureuse, m'explique la procédure : le test se fait par paliers de 3 minutes, en augmentant l'allure de 1.5 km/h chaque fois, après une brève pause de 30 secondes où elle me prend quelques gouttes de sang pour calculer le taux de lactate (petite piqûre au bout du doigt). On commence à 7 km/h. Je dois dire que j'appréhende les augmemntations d'allure, 1.5 km/h ça me paraît beaucoup, enfin, surtout à partir de 11.5 km/h ! Je vais vite être out
Le début est très facile, forcément. A la fin de chaque palier, elle me demande mon impression sur une échelle de 1 à 20, où 10 = facile, et 20 = effort maximal, avec des nuances évidemment. On passe à 8.5 km/h, tout baigne, les 3 minutes passent vite, puis à 10 km/h, puis à 11.5 km/h, je suis toujours à l'aise. Arrive le palier de 13 km/h, je commence à avoir chaud (elle va enclencher le ventilateur), mais ça va, l'effort est tout à fait supportable. A 14.5 km/h, ça devient difficile, mais je tiens encore bien les 3 minutes, sous ses encouragements. A 16 km/h, je trouve que le tapis va bien vite, je tiendrai 1'30" avant de commencer à peiner à suivre le tapis (si je puis dire), elle va l'arrêter.
Bon, je suis contente d'avoir pu entamer le palier des 16 km/h, mais j'ai le sentiment que j'aurais peut-être pu continuer un peu, c'est toujours comme ça, dès qu'on arrête et qu'on récupère la moindre, on minimise la difficulté. Elle me rassure en me disant qu'en voyant la fc et le lactate, j'aurais peut-être tenu encore jusqu'à 1'45" ou 2', mais pas plus.
Petit retour au calme d'une 6-7 minutes à moins de 6 km/h, histoire de ne pas arrêter brusquement. Evidemment, quand je m'entraîne, je fais plus d'échauffement et de retour au calme, mais là, il s'agit d'un test, pas d'un entraînement ! Et l'échauffement aura finalement quand même duré dans les 20 miunutes puisque les premiers paliers sont lents.
J'ai dû également répondre à quelques questions : ce que j'ai fait comme sport les 48 dernières heures, ce que j'ai mangé à mon dernier repas, ma taille, mon poids, mon état de forme aujourd'hui (sur une échelle de 1 à 10), ma motivation (même échelle). C'est avec toutes ces indications, et les données mesurées lors du test, qu'elle va faire ses calculs et préparer les résultats, pendant que je passe au vestiaire prendre ma douche.
Résultats
Seuil : 13 km/h (4 mmol lactate) / 166 puls
VMA : 15 km/h
VO2max théorique relative : 52 mml/min/kg (très bien pour mon âge paraît-il )
En résumé, j'ai une "excellente endurance aérobie" (je cite), car mon taux de lactate reste longtemps bien bas. Mes zones de travail sont :
Echauffement/récupération : 130-140 puls (7.1-8.5 km/h)
Endurance de base : 140-150 (8.5-9.8 km/h)
Endurance intensive : 150-163 puls (9.8-12.3 km/h)
Seuil : 163-169 puls (12.3-13.4 km/h)
VMA : 170 et plus (13.4 km/h et plus)
Quant à LA question : en combien le marathon ? Je peux d'après elle sans autres descendre sous les 4h ... Je pourrais même envisager 3h45 ! Là, ça me paraît un peu prétentieux pour le moment, mais c'est rassurant quant à mon objectif.
Elle va me concocter un plan pour 3h50 (je peux encore changer d'objectif, elle le fera courant juillet). Elle m'affirme donc que ces données sont très fiables, et qu'on est très vite fixé quand on suit le plan : si on arrive sans autres à tenir les allures fixées (genre sur les 1000 m, etc), c'est que l'objectif est juste et devrait pouvoir être atteint sans problème. Elle me conseille aussi vivement de m'entraîner dès septembre au bord du lac, sur du plat, pour les séances spécifiques, en travaillant à la vitesse et non à la fc. En effet, la fc est très variable, peut dépendre de tas de facteurs et donc ne pas être une référence sûre. En plus, travailler à la vitesse permet de bien mémoriser l'allure marathon.
Je ressors donc très rassurée et motivée par ce test. Pour mon objectif marathon, l'ayant couru en 4h02 en 2009 alors que j'étais moins en forme, moins bien préparée et avec 6 kg en plus que maintenant, je pense en effet que je dois facilement pouvoir passer sous ces 4h, et même moins. Sauf accident bien sûr. Mais je n'aimerais pas me tromper d'objectif, car ça peut faire très mal sur une telle distance.
J'attends donc avec impatience de recevoir ce fameux plan. Je ferai en sorte de l'adapter aux sorties du footing-club, au moins pour la sortie du mardi. Si besoin (en cas de doute ou grosse différence avec le plan du club), je demanderai à Raymond comment l'adapter.
Ce qu'il y a de bien, c'est que je peux lui communiquer les dates des courses que j'envisage de faire, et elle adaptera le plan en conséquence. La question est : Morat-Fribourg à 4 semaines du marathon, ou le semi de Jussy 6 semaines avant ? Elle trouve que c'est mieux de courir un semi (pour rappel, Morat-Fribourg est une course montante de 17.17 km), mais Morat-Fribourg est mieux placé question date ... Hélas, il n'y a pas de semi dans la région au bon moment, je vais encore contrôler.